Après la fondation de la paroisse en 1801, les citoyens doivent attendre quatre ans avant que des services scolaires puissent être offerts leurs enfants. En 1805, une maison est louée par l’instituteur Paul Labadie en vue d’y installer la première école. Elle est maintenue péniblement jusqu’en 1829 puis doit fermer ses portes temporairement.
C’est vers cette année 1829 que la fabrique décide de prendre l’école sous sa charge. On construit à cette fin une maison sur un terrain appartenant à la fabrique. Le coût total s’élève à 800 $; le gouvernement participe pour une somme de 240 $ et la fabrique assume la balance. Cette école est maintenue tant bien que mal jusqu’en 1853. Les filles et les garçons y sont séparés. L’institutrice et l’instituteur reçoivent chacun un salaire égal de 140 $ par année.
L’année 1853 est marquée par la construction du premier couvent, pour les filles, et par la fondation du Petit Séminaire, pour les garçons.
Le premier couvent est d’abord installé dans la maison de Séraphin Bourdages appartenant alors au curé Girouard; c’est l’abbé Crevier qui en fait l’acquisition. La première construction de 1853 est en pierre des champs; elle mesure 50 pieds de longs et comprend deux étages. Dès l’année suivant, elle accueille 36 pensionnaires, 60 externes et 23 dîneurs.
Le Petit Séminaire est fondé par l’abbé Crevier qui achète à cette fin une résidence privée. Dès la première année, on y accueille 25 pensionnaires. Le 19 juillet 1855, on obtient la charte qui désigne la « Corporation du collège de Monoir » et, le 15 septembre 1867, monseigneur Larocque reconnaît l’institution comme « Petit Séminaire ».
Source : Société d’histoire de la seigneurie de Monnoir – Étude du milieu, Marieville (1969)